Netanyahou
perd les élections remportées
Pour la première fois dans l’histoire d’Israël, le
vainqueur de l’élection n’a pas réussi à former un nouveau gouvernement dans le
délai légal de 42 jours. De nouvelles élections sont maintenant prévues
pour le 17 septembre.
C’est une mauvaise nouvelle pour le Premier
ministre sortant Benjamin Netanyahou, qui fait l’objet de plusieurs poursuites
pour corruption. Il souhaitait donc faire adopter par le Parlement des
lois lui conférant l’immunité à l’égard de ces poursuites.
Le plan de paix pour le Moyen-Orient
Mais c’est aussi une mauvaise nouvelle pour Donald
Trump. Il espérait annoncer son plan de paix pour le Moyen-Orient une fois
que le nouveau gouvernement israélien aurait prêté serment. Ce plan devait être présenté à Bahreïn à la fin du mois
prochain. Mais cela doit maintenant se produire en
l’absence d’une délégation palestinienne, qui ne veut rien savoir du plan
depuis que les États-Unis ont déplacé leur ambassade à Jérusalem. En
outre, c’est un gouvernement des affaires courantes, sans mandat clair, qui
représentera Israël lors de la présentation. Ce n’est pas une situation
idéale. Selon Dan Shapiro, ambassadeur en Israël sous l’administration
Obama, le plan pourrait donc avorter.
« Personne dans la région n’en
veut. Netanyahou n’en voulait pas avant les élections d’avril et ne le
voudra plus avant celles de septembre maintenant. On ne peut pas le
présenter pendant les négociations de coalition. Alors cela nous amène en
novembre. À ce moment-là, la réélection de Trump deviendra un facteur
politique. »
Les initiés pensent que le plan veut faire oublier
aux Palestiniens leurs ambitions pour leur propre État en leur promettant des
milliards d’investissements.
Un gouvernement d’union nationale, mais
sans Premier ministre Netanyahou
Le chef de l’opposition, Benny Gantz, a quant à lui
laissé la porte ouverte à un gouvernement d’union nationale. Ce dernier
serait formé entre sa coalition bleue et blanche (Kachol Lavan) et le parti
Likoud de Netanyahou. Mais cela n’est possible que si Netanyahou ne
réclame pas le poste de Premier ministre. Est-ce un scénario réaliste ? Il
faudra attendre pour voir ce qui se passera en septembre. La chance que le
Likoud remporte les élections aussi en septembre n’est pas
négligeable. Mais le fait que Netanyahou ait été le premier à ne pas
former de gouvernement peut être interprété par le reste de son parti comme un
signe que son ère de gloire arrive à expiration.
Israël : où est-ce que ça a mal tourné
?
Un accord devait garantir à Netanyahou un cinquième
mandat gouvernemental. Mais il y avait une grande division entre le parti
ultranationaliste Yisrael Beitenou de l’ancien ministre de la Défense Avigdor
Lieberman et le Judaïsme unifié de la Torah.
Le différend portait principalement sur le
service militaire. Lieberman veut que les juifs ultra-orthodoxes, comme
tous les citoyens israéliens, fassent leur service militaire obligatoire. Le
Judaïsme unifié de la Torah, cependant, souhaite que les étudiants d’un
séminaire juif bénéficient d’une exemption. Cela a toujours été le
cas depuis la fondation d’Israël, il y a plus de soixante-dix ans.
Ce différend a bloqué les conversations en vue de
la formation d’un nouveau gouvernement. En Israël, tout nouveau gouvernement
doit avoir été formé dans les 42 jours suivant les élections. Or, ce délai a
expiré mercredi soir.
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