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La Lettre
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mercredi 28 novembre 2018
vendredi 16 novembre 2018
« Sexe, race et colonies » : le livre-corps souillé
Sexe, race et colonies, somme écrite par un groupe d’historiens spécialistes du champ colonial et illustrée de 1200 photos et images à connotation sexuelle et faisant la part belle au corps de la femme « indigène » dévêtue, a suscité dès sa parution une vive polémique. Quand pour certains cette entreprise devrait servir à éveiller les consciences sur les crimes coloniaux, pour d’autres, comme Leila Alaouf, il ne fait que reproduire les assignations raciales coloniales.HISTOIRE > FEMMES > DROITS HUMAINS > SOCIÉTÉS > LEILA ALAOUF > 14 NOVEMBRE 2018
Carte postale ancienne (détail)
Pascal Blanchard, Nicolas Bancel, Gilles Boëtsch, Dominic Thomas, Christelle Taraud, Sexe, race & colonies. La domination des corps du XVe siècle à nos joursLa Découverte, 27 septembre 2018. — 544 pages ; 65 euros.
Mettre en évidence « l’objet du crime » en accompagnant les analyses historiques de photos de propagande coloniale. C’est ainsi que se justifie Pascal Blanchard qui a dirigé l’ouvrage historique Sexe, race et colonies, aux côtés de Nicolas Bancel, Gilles Boetsch, Christelle Taraud et Dominic Thomas. Sa publication a suscité à la fois admiration et indignation. Le manuel fait le tour non exhaustif des colonisations d’Afrique et d’Asie, et a le mérite d’inclure des territoires souvent oubliés dans les analyses d’histoire coloniale, dont, par exemple, le Proche-Orient. On soulève l’évocation de la Turquie, avec laquelle l’Europe développe des échanges fréquents à partir du XIXe siècle. C’est en grande partie de ces interactions que se nourrissent les versions occidentales, mais orientalisantes de l’almée1 ou de Shéhérazade. Plus globalement, les auteurs auscultent une large période qui s’étend du XVe à la fin du XXe siècle.
QUI DIRIGE QUOI ?
Plutôt que de commenter le contenu des textes qu’il propose, il semble incontournable de jeter un œil sur ce livre en tant qu’objet témoin. De quoi témoigne-t-il ? « Montrer l’indicible », se défend Pascal Blanchard, directeur de publication. Mais pour qui l’indicible l’est-il ? La colonisation et les crimes sexuels qui en ont découlé ont cela d’historiquement singulier qu’ils n’ont jamais été indicibles. Le métissage né des viols d’esclaves, les dévoilements sur la place publique, les exotismes sexuels dits « artistiques » directement inspirés des corps des femmes et des hommes racisés ont toujours dit la violence coloniale. C’est ce qui fait la morbidité de ce type de crime : l’impunité assumée, au vu et au su de toutes et tous. Alors à qui sont adressées ces photos qui saturent les analyses, souvent riches, des experts ? Et sans détour, osons : pourquoi la direction d’un tel ouvrage est-elle assurée exclusivement par des historiens « blancs »2 ? Étonnant pour une démarche de publication qui traite de la domination.
Qu’est-ce qu’un livre sinon un corps, tant il dit et fait dire, porte les marques ou les fait porter, s’immisce ou est immiscé. Et qu’est-ce que le viol sinon l’intrusion sans consentement sur/dans l’espace d’un corps ? Intrusion pour l’objet photographié et intrusion pour celui qui l’observe. L’insertion sans bruit de milliers de photographies dans un ouvrage, c’est bien le choix solitaire et autocratique qu’a fait Pascal Blanchard en envoyant les photographies en question la veille de la publication du livre. Une décision qui a surpris plus d’un de ses collaborateurs ainsi que l’éditeur. L’historien se justifie en comparant la publication de ces photos à celles des camps d’extermination : « C’est le même débat qui a été fait quand des images de la Shoah ont été montrées pour la première fois »3. Cette mise en miroir a quelque chose de surprenant venant d’un historien. Car si l’extermination des juifs d’Europe a effectivement été perpétrée à huis clos, mais est finalement arrivée à la connaissance de tous et de toutes, l’exploitation sexuelle des colonisés, elle, ne s’est jamais faite sous la table. Aujourd’hui encore, elle trône dans nos littératures, nos productions cinématographiques et télévisées, nos peintures et photographies françaises. Elle n’a jamais cessé d’être dite par les concernés.
Qu’est-ce que la colonie sinon un trou bizarre, un complexe paradoxal dont l’une des caractéristiques est de fournir, à ceux et celles qui le désirent, un angle absolument direct sur le sexe, ce grand imaginaire d’objets dont le propre est d’éveiller le désir ? On rentre dans la colonie comme on tombe dans une trappe, d’un corps à l’autre […].
Achille Mbembe ne pensait pas si bien dire dans sa préface. Un angle direct sur le sexe, une trappe, et finalement : un piège. Ce sont les mots prédicteurs de l’écrivain. On tombe dans ce livre comme on tomberait dans une trappe. On commence à lire les analyses avant de se rendre compte que les images absorbent tout le champ visuel. Face à elles, on en vient à se poser quelques questions qui cristallisent ce malaise.
DE LA VIOLENCE DISTRAYANTE ?
Toutes et tous, ne sommes pas en position de représenter. La représentation est, en tant que telle, un pouvoir du dominant sur le dominé, qu’il s’agisse de domination de genre, de race ou de classe, elle est le propre de celles et ceux qui sont au sommet de la pyramide hiérarchique. L’action même de (re)présenter « positivement » ou « négativement » l’autre est la preuve en action d’un rapport de force. Dès lors, toute représentation, méliorative ou non, a forcément des effets conséquents. Inévitablement, là où il y a représentation, il y a domination du sujet représenté.
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C’est une promenade imagée qu’offre cet ouvrage. On ne sait plus trop si ce sont les images qui illustrent le texte ou si c’est le texte qui illustre les images. Si ces dernières sont d’une rare violence, elles prennent des allures de fond sonore tout le long du livre, tant elles sont invasives et assommantes. Un zoo illustré, c’est ce qui vient à l’esprit. Les photographies à caractère pornographique échouent à se transformer en documents historiques testimoniaux, et ce, pour une simple raison : elles sont déballées sans mesure, sans avertissement et sans analyse, comme on déballerait des tapis sur le marché.
Et parlant d’avertissement, quid de la prise en compte de la violence de ces images pour les lectrices et lecteurs concernés ? Scènes de viol(s), fellations, harem, pénétration avec des objets, femmes nues ; tout y passe et on imagine l’effet émotionnel que peuvent engendrer ces représentations pour des personnes non prévenues. Et je me permets de faire une critique plus personnelle, en tant que femme et non blanche : ces milliers de photographies ont été pour moi une pollution visuelle terrible et chacune d’entre elles a engendré des haut-le-cœur. En ne prévenant pas les lecteurs et lectrices (ni les collaborateurs de l’ouvrage) que de telles images seraient massivement insérées, la direction du livre force le passage. Elle est intrusive. Elle impose une représentation imagée et dénigre aux uns comme aux autres la possibilité du consentement. Finalement, ces historiens dénient une nouvelle fois la pudeur aux corps colonisés. « A-pudiques », c’est ainsi qu’ont toujours été représentés les colonisés, comme nous le rappellent Jean-Noël Ferrié et Gilles Boetsch dans l’ouvrage.
SOUILLURE DU CORPS, SOUILLURE DU LIVRE
La souillure, c’est ce qui engorge le texte et compromet cette publication. La notion de souillure (de pollution) selon la définition de Mary Douglas4 fait référence au désordre, à ce qui n’est pas à sa place et qui devient une déviance à l’ordre établi ou au système. Les interdits sont les contours de ce dernier. Ils sont les délimitations d’une société donnée. Par définition, la souillure appartient donc à la marge, à ce qui ne fait pas partie de la société, selon la sociologue.
La souillure est également au centre des représentations de l’imaginaire collectif sur les femmes maghrébines ou arabes. Créer des souillures, c’est rappeler qu’il existe un ordre établi, notamment quand ce dernier est fragilisé. Dans un entretien filmé pour Le Média, Pascal Blanchard, également auteur du documentaire Sauvages. Au cœur des zoos humains (avril 2018) explique à leur propos : « À partir du XIXe siècle, le monde commence à être découvert. On commence à découvrir de nouvelles populations. » En une phrase, l’historien cristallise le malaise qui gravite autour de la publication de l’ouvrage : le monde ne découvre pas. Ce sont les Européens qui découvrent de nouvelles populations, tout comme les images qui surplombent Sexe, race et colonies enfoncent des portes ouvertes. Mais en se réappropriant un travail déjà existant et en se présentant comme une voix scientifique exclusive, la direction du livre contribue à invisibiliser les collaborateurs non blancs de ce travail collectif. Qu’est-ce la colonisation, sinon la domination des corps et son appropriation ?
On a vu ces dernières années s’affirmer un intérêt renouvelé pour les figures de Shéhérazade et de son pendant contemporain, la « beurette ». Elles représentent la souillure coloniale dans la mesure où il s’agit d’imaginaires créés autour des femmes colonisées et sur lesquelles ces dernières n’ont aucun contrôle. Ces représentations prennent initialement naissance sur les corps des femmes turques et arabes que l’on a voulu apprivoiser et qui ont fini par retentir sur toutes les femmes du Maghreb et du Proche-Orient. La confusion constante entre Orient et Afrique du Nord qui est maintenue par les milieux scientifiques et historiens nous renvoie à cette uniformité supposée des corps colonisés.
Ici, le livre est un corps qui n’appartient visiblement pas de la même manière à la direction et aux contributeurs non blancs : ils n’ont pas eu leur mot à dire au sujet des milliers de photos ajoutées aux textes. La souillure du livre-corps reproduit dans un contexte scientifique la trivialité dominante et nous rappelle à une évidence trop vite oubliée : les meilleures intentions ne se cachent pas toujours derrière l’oiseau qui chante le plus fort.
LEILA ALAOUF
Journaliste, auteure du blog Grincement et militante féministe. Lettres, genre et post-colonisation sont ses sujets de recherche et… (suite)
Empire colonial français
France
Histoire
Racisme
Sexualité
Colonisation
Yves Lacoste, géographe en casque postcolonialJULIEN LACASSAGNE28 JUIN
Retour sur un siècle de relations entre juifs et musulmansJEAN-PIERRE SERENI9 NOVEMBRE
Les racines coloniales de la politique française à l’égard de l’islamJALILA SBAIAOÛT 2016
Le canal de Suez, un enjeu toujours actuelPIERRE PRIER20 JUILLET
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mercredi 14 novembre 2018
Mahomet (570 - 632)
La naissance de l'islam
Mahomet, futur prophète de l'islam, naît tout juste cinq ans après la mort de Justinien, le dernier des grands empereurs romains. Sa naissance à La Mecque va bouleverser le destin du monde.
La Mecque (Mekka en arabe) est l'une des rares villes de la péninsule arabe. Elle compte 3.000 habitants. Sa prospérité repose sur le commerce caravanier et sur un sanctuaire, la Kaaba, construit autour d'une mystérieuse pierre noire. Ce sanctuaire est un lieu de pèlerinage pour les idolâtres de toute la péninsule.
Mahomet perd ses parents en bas âge.Il est élevé par son grand-père, le chef du clan des Bani Hachem (les Hachémites), puis par son grand-oncle, Abou Talib (père de son futur gendre, Ali). Bien que ne sachant ni lire ni écrire, il assure sa fortune en épousant à 25 ans une riche veuve de quinze ans plus âgée que lui.
Khadidja - c'est son nom - sera sa première disciple. En 26 ans de vie commune (et malgré son âge avancé), elle lui donnera quatre filles.
Devenu un notable, Mahomet organise des caravanes vers la Syrie et peut-être s'y rend-il lui-même. Il a de multiples occasions de dialoguer avec les juifs et les chrétiens de passage ou installés à La Mecque, ce qui lui donne une assez bonne connaissance de la Bible (*)...
Vers l'âge de 40 ans, en 610, le futur Prophète prend l'habitude de se retirer dans une grotte du désert, sur le mont Hira, à cinq kilomètres de La Mecque.
Selon ses dires, pendant la nuit dite «du Destin», à la fin du mois de Ramadan, l'ange Jebrail (Gabriel en arabe) lui souffle à l'oreille : «Récite» !
À son retour à La Mecque, Mahomet commence à annoncer la parole de Dieu (Allah en langue arabe). Il se présente comme son envoyé.
Outre sa femme, les premiers convertis sont son cousin Ali (qui sera le quatrième calife), son serviteur Zeïd, un esclave qu'il a affranchi, et son parent Abou Bekr (qui sera le premier calife).
Le prophète dans l'adversité
Les commerçants de La Mecque craignent pour leurs revenus, liés aux pèlerinages qui guident des Arabes de toute la péninsule vers la pierre noire du sanctuaire de la Kaaba. Ils ne tardent pas à persécuter le petit groupe de disciples.
En 619, Mahomet voit son horizon s'obscurcir avec la mort de Khadidja ainsi que du puissant Abou Talib. Se sentant menacé, il part pour l'oasis de Taïf, à une centaine de kilomètres, mais il en est chassé par les habitants, peu soucieux de se fâcher avec les commerçants mecquois.
De retour à La Mecque, il en profite pour se remarier et met fin à sa monogamie antérieure. Il épouse d'une part une veuve du nom de Saïda, d'autre part la très jeune fille de son disciple Abou Bekr. Elle a nom Aïsha... et guère plus de six ans.
Malgré tout, Mahomet ne se satisfait pas de rester à La Mecque. C'est alors que survient un événement décisif qui débouchera sur la fuite à Médine...
Publié ou mis à jour le : 2012-09-13 15:54:30
vendredi 9 novembre 2018
mardi 6 novembre 2018
Déclaration publique d’organisations juives européennes sur la définition et l’élimination de l’antisémitisme
1 11 2018 • 0 h 26 minPas de commentaire
30 octobre 2018
Onze organisations juives européennes ont publié une déclaration exprimant leur inquiétude devant l’organisation à Bruxelles d’une conférence soutenue par le gouvernement israélien, dont le but est de taxer d’antisémitisme la critique légitime et les manifestations contre la politique du gouvernement israélien, dont les tactiques de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS).
En tant qu’organisations juives européennes engagées dans l’élimination de l’antisémitisme, la xénophobie, l’islamophobie et toutes autres formes de racisme, nous aimerions exprimer notre très profonde inquiétude face à l’organisation d’une conférence à Bruxelles (6-7 novembre 2018), soutenue par le gouvernement israélien, dont le but est de qualifier la critique légitime et les manifestations contre la politique du gouvernement israélien, d’antisémitisme. Nous demandons aux institutions européennes, dont la Commission Européenne, l’Agence pour les Droits Fondamentaux (ADF) et les membres du Parlement européen, de se méfier des tentatives du gouvernement israélien pour mettre en place de fausses allégations d’antisémitisme afin de limiter et de criminaliser le travail des organisations de la société civile, y compris celles de diverses communautés juives d’Europe, pour rechercher la paix et la justice en Israël/Palestine.
Cette conférence, coorganisée par l’Association Juive Européenne et deux ministères israéliens, a pour but de persuader tous les partis politiques européens que souscrire aux « lignes rouges » qui déclarent que légitimer les appels à faire pression sur Israël, y compris par les tactiques de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS), serait « fondamentalement antisémite ».
Nous rejetons leur appel. L’antisémitisme est une menace minime, mais réelle et grandissante pour les populations juives d’Europe – et ailleurs, comme le démontre si tragiquement la récente agression à Pittsburgh. Confondre la réelle menace que constitue l’antisémitisme avec la critique légitime du gouvernement israélien et de sa politique est une démarche dangereuse ; elle menace de mal orienter les efforts de l’Europe pour combattre l’antisémitisme. Ces efforts d’Israël ne représentent pas les communautés juives d’Europe. La politique israélienne du siège de Gaza et de la ségrégation raciale en Cisjordanie, des attaques mortelles sur des civils et de l’expropriation de la terre au profit de colonies pour les seuls Juifs – ne se fait pas en notre nom. Nous rejetons les tentatives pour mettre sur le même plan l’opposition à cette déplorable politique et l’antisémitisme.
Dans le contexte des liens croissants du gouvernement israélien avec les dirigeants, associations et partis politiques racistes, sexistes et xénophobes, en Europe et aux Etats Unis (dont certains ont un passé entaché d’un antisémitisme flagrant), il existe une réelle menace d’émergence de l’antisémitisme. La conférence du gouvernement israélien organisée à Bruxelles ne recherche pas des solutions très nécessaires contre cette menace. Elle cherche hélas au contraire à exploiter l’antisémitisme pour maintenir un statu quo intenable d’occupation, d’oppression et de peur en Israël/Palestine. Nous sommes totalement opposés à sa mission.
En tant qu’organisations juives engagées dans la promotion de la justice sociale et de l’égalité, nous avons exprimé à plusieurs occasions la nature problématique de l’invocation d’allégations d’antisémitisme pour essayer de réduire au silence les voix qui s’opposent aux violations israéliennes. Plus de 40 organisations juives ont récemment publié une lettre ouverte qui exprimait leur « inquiétude croissante devant le ciblage d’organisations qui soutiennent les droits des Palestiniens en général et le mouvement non violent de Boycott, Désinvestissement et Sanctions en particulier ». Ajoutant que « Ces attaques prennent trop souvent la forme d’accusations cyniques et fausses d’antisémitisme qui confondent dangereusement racisme anti-juif et opposition à la politique et au système d’occupation et d’apartheid d’Israël. »
Le droit de défendre les droits de l’Homme, y compris les droits des Palestiniens, devrait être sauvegardé maintenant plus que jamais. Les partis politiques de l’UE ont la responsabilité de mettre fin à la complicité de leurs Etats respectifs avec les violations du droit international par Israël. Il est temps d’agir contre l’antisémitisme, la xénophobie, l’islamophobie et toutes les autres formes de racisme. Il est temps d’agir contre les décennies d’occupation et de ségrégation raciale par Israël. Ne prêtez pas la main aux tentatives d’Israël pour nous faire cesser l’une et l’autre actions.
Signé par
Een Andere Joodse Stem / Une Autre Voix Juive (Belgique)
Libre Parole sur Israël (Royaume Uni)
UJFP – Union Juive Française pour la Paix (France)
JFJFP – Juifs pour la Justice pour les Palestiniens (Royaume Uni)
ECO-Rete – Juifs Contre l’Occupation (Italie)
Een Ander Joods Geluid / Une Voix Juive Différente (Pays Bas)
Judar för Israelisk Fred / Juifs pour la Paix Israélo-palestinienne (Suède)
Jüdische Stimme für eine gerechlen Frieden in Nahost / Voix juive pour une Paix Juste au Proche Orient (Allemagne)
Joder for en retfaerdig fred (Danemark)
Voix Juive pour la Démocratie et la Justice en Israël/Palestine (Suisse)
EJJP – Juifs Européens pour une Paix Juste (Réseau Européen)
Traduction : J. Ch. pour l’Agence Média PalestineSource : ECC Palestine
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